La botte de paille isole comme 25 à 30 cm de laine de verre. Le cœfficient de résistance thermique (R) est de 6 à 7 et la norme pour les murs est de 2.5 par comparaison la brique monomur a un R de 4, mais il faut encore l’isoler car elle ne peut rester nue.

Concernant les rongeurs, j’ai constaté que les souris nichent entre les bottes de paille mais jamais au coeur de la botte. En effet une botte de paille est un matériaux dense et les souris préfèrent aller dans la laine verre plus facile à creuser.

La paille est contrainte dans l’ossature et, combinée aux enduits, ne laisse aucun vide.

Souvent le mur est protégé par un enduit à la chaux (aérienne) de 3 à 5 cm d’épaisseur qui a la particularité de durcir dans le temps.

La paille étant comprimée ne permet pas de combustion, tel un livre fermé que vous mettez au feu: l’intérieur ne brûle pas.

Dans les conditions normalisées des laboratoires Autrichiens et même Français (un test a été effectuée par le CSTB pour la construction d’une école Maternelle sur la ville d’Issy les Moulineaux), un mur en paille tient 90 min et n’est consumé que de 10cm. Le mur en agglo tombe au bout de 30min!.

L’ossature étant noyée dans la paille est donc totalement protégée contre l’incendie.

La paille est un matériaux sec (contrairement au foin) qui se comporte comme le bois: tant qu’il n’y a pas d’humidité elle dure.

D’autre part, les maisons sont surélevées et la paille repose sur une barrière d’étanchéité.

L’autre clé fondamentale est les enduits respirant en chaux: fait correctement, il aspire l’humidité du mur. L’enduit chaux est durable, même sur la paille.

En conclusion, construire une maison en paille permet d’utiliser un matériau local, sain, renouvelable, recyclable, offrant un excellent bilan énergétique.