Chaux aérienne CL 90 versus Chaux hydraulique NHL?

Sous la dénomination « chaux naturelle » on trouve donc deux types de chaux :

Nous allons essayer d’y voir plus clair …

Tout d’abord un petit rappel du cycle de fabrication de la chaux :

Le cycle de Fabrication de la Chaux

Chaux Aérienne type CL90

Sa prise à l’air par carbonatation (absorbtion du CO² contenu dans l’air ambiant) fait d’elle la chaux particulièrement adaptée aux enduits en milieux secs. Diluée avec de l’eau, elle constitue des peintures naturelles qui agrémentées de pigments, décorent les enduits.

Sa prise très lente (entre 24 et 48H) rend son emploi très souple et convient tout particulièrement aux novices en maçonnerie.

Avantage à ne pas négliger : un mortier à la chaux CL peut se conserver très longtemps.

On peut le conserver dans un récipient (type grosse poubelle), de le recouvrir de quelques centimètres d’eau qui empêchent toute prise d’air et de fermer le couvercle pour éviter l’évaporation (à surveiller de temps en temps pour vérifier le niveau d’eau).

La chaux en poudre est vendue en sacs de 25 kg. La chaux en pâte, plus fine et plus particulièrement adaptée aux laits de chaux, en pots de contenance variable.

Dans cet exemple, la marque proposant la chaux aérienne utilise encore l’ancienne dénomination CAEB mais sur l’un des côtés, le sigle CL 90 est également indiqué.

Elle est également commercialisée sous d’autres marques :

Sa résistance mécanique est de 30 kg/cm² à 28 jours.

Chaux en pâte

Le coût des chaux en pâte est  plus élevé et se situe,  entre 20 et 35 € le seau de 20 kg.

La pâte de chaux est un produit naturel.

Elle est sous forme de pâte pour avoir la certitude qu’elle soit éteinte et protégée de l’air.

Auquel cas, cela lui serait néfaste car il y aurait recarbonatation.

Son conditionnement en seau permet de la conserver à vie à condition de recouvrir la pâte de quelques centimètres d’eau. 

Chaux Hydraulique de type NHL

Sa prise se fait d’abord à l’eau puis à l’air.

Elle est conseillée en extérieur (façades exposées, dalles…) mais en intérieur aussi pour les pièces humides (salles d’eau, dalles, caves, murs enterrés…).

Elle est aussi souvent employée dans les enduits isolants au chanvre (qui nécessite beaucoup d’eau) afin de favoriser une prise plus rapide. Contrairement à la chaux aérienne, sa conservation une fois gâchée ne peut aller au delà de 24 h.

Elle laisse respirer les murs en favorisant les échanges gazeux dans ceux-ci.

Elle évite les remontées d’humidité dans les murs du fait de cet échange.

On la trouve sous 3 dénominations caractérisées par la présence d’un chiffre suivant les trois lettres « NHL ».

Attention certaines chaux hydrauliques sont mélangées avec du ciment.

Leur dénomination est alors complétée d’un Z (exemple : NHL 5 – Z).

Ces produits sont à éviter car la présence de ciment dans la chaux en annule les qualités perspirantes.

Le chiffre, donc, détermine le taux d’hydraulicité de la chaux. Plus le chiffre est gros, plus la chaux est hydraulique, plus sa prise est rapide, plus sa résistance mécanique est grande :

La chaux hydraulique NHL est vendue en 35 kg et en général de couleur grise.

Mais elle peut exister « blanche » ( en 3,5) ce qui facilite alors la mise en œuvre des rejointoiements destinés à être teintés.

Elle met en valeur les sables locaux par sa blancheur constante et elle permet d’obtenir toutes les teintes souhaitées

En règle générale, la NHL est moins chère que la CL 90 .

Son prix dépend de son hydraulicité (2, 3,5 ou 5). 

La NHL 5 est la plus hydraulique des trois et sa prise s’effectue en 3 à 5H. Elle est particulièrement recommandée dans la fabrication de dalles et dans les cas de nécessité de prise rapide.

Leur résistance mécanique (toujours à 28 jours) s’échelonne entre :.

ATTENTION ! A éviter… Ne jamais verser l’eau sur la chaux, mais toujours plonger la chaux dans l’eau

Attention : La chaux est corrosive. Il faut prendre des précautions lors de sa manipulation : lunettes, masques et gants de rigueur !

 

Lire la suite »

Utiliser l’argile pour la construction et la décoration de maison

De nouveaux matériaux bio composites à base d’argile, de chaux font leur apparition dans le bâtiment avec des propriétés naturelles très positives et souvent très supérieures aux matériaux traditionnels.

Les nombreux avantages et applications des enduits et peintures à l’argile :

• Les enduits à l’argile régulent plus de 50% de l’humidité contenue dans l’air. Les enduits d’argile sont d’excellents régulateurs thermiques.
• L’enduit d’argile est un très bon isolant, il permet le rayonnement de la chaleur.
• L’enduit à l’argile avec ses pigments naturels ne s’abîme pas avec le temps. Il n’y a pas de ternissement de la couleur contrairement à de très nombreux enduits ou peintures chimiques souvent chargés en résine.
• L’argile ne provoque pas d’allergies.

Ce que l’on appelle ”argile” aujourd’hui dans le domaine de la construction est en réalité un mélange d’argiles (terre à grain très fin) et de sables.

L’argile jouant le rôle de liant et le sable celui d’agrégat. Bien proportionné et bien mis en œuvre, ces deux composants peuvent donner des résultats de grande qualité et sont très résistants.

A partir de ce principe de base, les mises en œuvre possibles sont très nombreuses.

Les enduits à l’argile se préparent par mélange d’argile et d’eau. Ces enduits se travaillent très facilement.

• Les enduits d’argile s’appliquent sur tout type de support : briques, blocs, plâtre, botte de paille, panneaux divers, etc. Il existe des couches d’accrochage pour les supports lisses comme les plaques de plâtre. Pas besoin de sous couche pour le Fermacell.
• Les fines couches de finition peuvent contenir de la paille hachée menue, du mica, de la nacre.
• On peut réaliser des murs chauffants performants en noyant des conduites d’eau chaudes dans l’enduit de terre crue.

Lire la suite »

Comment déterminer la texture de la terre ?

Définition de la texture du sol

 Définition de la texture du sol

La texture indique l’abondance relative, dans le sol, de particules de dimensions variées: sable, limon ou argile. De la texture dépendent la facilité avec laquelle le sol pourra être travaillé pour en faire un enduit, la quantité d’eau et d’air qu’il retient, et la vitesse à laquelle l’eau peut entrer et circuler dans le sol.

Pour établir la texture d’un échantillon de sol, commencez par séparer la terre fine* (toutes les particules inférieures à 2 mm) des particules plus grosses telles que graviers et pierres. La terre fine est un mélange de sable, de limon et d’argile. Assurez-vous que vous n’employez que de la terre fine pour les essais de terrain décrits ci-après.

 Essais rapides à effectuer sur le terrain pour déterminer la texture du sol

Pour la réalisation d’enduit en terre, il vaut mieux avoir un sol comprenant une forte proportion de limon et/ou d’argile, qui ont la propriété de mieux retenir l’eau. Pour vérifier rapidement la texture de la terre à utiliser, nous vous proposons deux tests très simples.

Test du lancer de la boule

• Prenez une poignée de sol humide et pressez-la pour en faire une boule (A).

Test du lancer de la boule

• Lancez la boule en l’air (B) à 50 cm environ et rattrapez-la…

Test du lancer de la boule

• Si la boule se désagrège (C), le sol est pauvre et contient trop de sable.

Test du lancer de la boule

• Si la boule reste formée (D), le sol est probablement bon et contient suffisamment d’argile.

Test du lancer de la boule

Test de la pression

• Prenez une poignée de sol et humectez-la un peu (A) de façon à lier le sol sans qu’il colle à votre main.

Test de la pression

• Pressez-la fortement (B), puis ouvrez la main…

Test de la pression

• Si le sol garde l’empreinte de votre main (C), c’est qu’il contient probablement assez d’argile pour la réalisation d’enduit en terre.

Test de la pression

• Si le sol ne garde pas l’empreinte de votre main (D), c’est qu’il contient trop de sable.

Test de la pression

 

image Cliquez pour la suite de l'article

Lire la suite »

Caractéristiques des maisons BIOTEKNIK

Suivant notre postulat d’une maison passive, plusieurs principes constructifs simples peuvent être énoncés. Pour autant que leur mise en œuvre soit possible sur la parcelle, ceux-ci permettront d’augmenter le confort dans le futur logement :

• La construction s’étale dans un axe Est-Ouest

• Des espaces tampons sont aménagés au Nord

• Les ouvertures sont principalement situées au Sud, faisant bénéficier la maison des rayons du soleil bas l’hiver

• Un auvent ou autre dispositif évite la surchauffe l’été sur les vitres exposées au Sud

• La façade Nord est majoritairement fermée pour éviter les déperditions d’énergie. Si des ouvertures sont nécessaires, elles feront l’objet d’une isolation supplémentaire.

• Les ouvertures à l’Ouest sont évitées ou des arbres à feuilles caduques sont plantés à proximité pour éviter la surchauffe

• Des matières à forte inertie (brique monomur, pierre) sont placées dans la construction pour capter l’énergie solaire l’hiver

• Un puit canadien peut être installé pour faire bénéficier l’intérieur d’une maison d’air rafraîchi l’été ou d’air réchauffé l’hiver

La maison BIOTEKNIK® suit ce raisonnement et va plus loin.

Soucieuse de respecter les standards et les DTU, la maison BIOTEKNIK® suit les DTU  de la construction en bois (DTU 31) pour l’ossature et ceux du béton (DTU 21) pour les fondations.

Un mur standard non-porteur

1.Un parement extérieur en enduit terre /sable/chaux épaisseur 10 mm ou enduit hydraulique ou bardage bois sur ossature secondaire (dans le cas du bardage un pare pluie sera ajouté).

2.Un gobetis / barbotine sous-couche accrochage épaisseur 20 mm

3.Un complexe isolant largeur 350 mm

4.Des poteaux 45 x 100 de positionnement du complexe isolant BIOTEKNIK®

5.Un pare-vapeur

6.Un contreventement panneau OSB/3 épaisseur 12 mm

7.Parement intérieur (ex : Fermacell épaisseur 12,5 mm)  ou  un enduit terre

L’ossature extérieure est du type poteaux poutres.(Respect du DTU31)

Les planchers et le toit sont constitués de poutres/ chevrons en I permettant la pose du complexe isolant.

• Les panneaux en lamellés collés peuvent se substituer à l’ossature en I des planchers permettant ainsi un aménagement facilité de l’étage supprimant ainsi les murs porteurs intermédiaires.

• Le mur central de la maison sera constitué de brique monomur afin de combiner son inertie thermique avec un chauffage biomasse.

• Les cloisons intérieures pourront être réalisées en panneaux contrecollés ou en cloison sèche standard (placoplâtre, Fermacell, OSB).

•Les planchers peuvent être réalisés en panneaux lamellés collés et se substituer à l’ossature en I permettant ainsi un aménagement plus facile de l’étage supprimant ainsi les murs porteurs intermédiaires. Différentes solutions techniques (plancher sur lambourde, chape, solution sèche…) peuvent être utilisées pour une isolation phonique performante.

• La charpente sera réalisée en poutres en I, en charpente traditionnelle (avec 2 chevrons l’un sur l’autre ou en lamellé collé pour respecter la hauteur du complexe BIOTEKNIK®.

La construction dans son ensemble sera érigée sur une dalle béton et/ou vide sanitaire.

Côté extérieur, la structure laisse la possibilité de réaliser tout type de finition : les façades pourront présenter un enduit hydraulique, un parement brique ou pierre ou… un bardage bois.

Un revêtement extérieur en enduit terre permettra de réaliser une barrière à forte inertie pour la chaleur tout en laissant respirer le complexe isolant (méthode plus efficace du point de vue de la perspirabilité).

Côté intérieur, chaque face de chaque panneau du contreventement peut être réalisée dans différentes finitions :

• Qualité industrielle lorsqu’un doublage est prévu ou pour la réalisation d’un endroit peu visité (ex : garage)

• Qualité visible pour profiter de l’aspect du bois

• Enduit terre, Fermacell ou autre pour une finition plus standard

Pour présenter un aspect plus classique, faciliter le passage des fluides ou répondre aux normes incendies les plus exigeantes, les panneaux peuvent être facilement doublés par des plaques de différentes épaisseurs en placoplâtre, Fermacell ou autre.

Afin de rester dans l’esprit de sécurité de la maison les passages électriques seront véhiculés dans des rails métalliques raccordés à la terre.

Ces rails ont une triple fonction :

• Isoler galvaniquement les habitants de la maison de tout rayonnement propagé par l’installation électrique

• Isoler les câbles électriques de tout contact avec le complexe isolant afin d’éviter les feux rampants

• Regrouper les câblages électriques dans le même passage

Lire la suite »

Comment réaliser un enduit en terre?

Les enduits de terre peuvent être appliqués en intérieur comme en extérieur.

Les enduits de terre peuvent être mis sur des parois :

– de paille (pré enduite à la barbotine de terre)
– de liège
– d’adobes

Enduit d’accroche et de corps

Préparation de la terre:

La technique utilisée (filière humide) permet de s’affranchir du tamisage de la terre (sauf pour les finitions). Elle ressemble à la technique utilisée pour la barbotine mais avec moins d’eau.

La terre doit être argileuse et quasiment dépourvue de cailloux.

Elle est versée en pluie dans un bassin rempli d’eau. La terre trempe ainsi pendant une semaine minimum, sous quelques cm d’eau afin de briser la majorité des mottes.

Parfois, on peut jeter dans le bassin des adobes issues de la démolition.

Proportions :

Les proportions dépendent bien sûr de la terre disponible.

Avec une terre fortement argileuse on utilise :

– 1 volume de terre
– 2,5 à 3 volumes de sable à bâtir

1 volume facultatif de fibres végétales (paille hachée) qui arme l’enduit et diminue les risques de fissures.

Pour la finition (voir ci dessous), on utilisera des fibres fines (paille de blé hachée, paillettes de lin , crin de cheval, poil de vache, foin ou chanvre haché …)

Préparation de l’enduit :

La terre est extraite à la pelle du bassin et mélangée à la bétonnière avec du sable et de la paille.

On procède dans l’ordre suivant :

Passage à la bétonnière (1 à 2 minutes environ) de la terre avec un peu d’eau. Ceci permet de briser les mottes restantes.
Ajout du sable et de la paille et malaxage (1 à 2 minutes environ)
Ajout éventuel d’eau si nécessaire.
Le mélange doit briller, être gras, pas trop liquide. La terre tombe dans la bétonnière par paquets qui font « chploc » !

Application de l’enduit :

L’enduit est appliqué à la main ou à la truelle sur un support préalablement humidifié au pulvérisateur de jardin.

Application de l’enduit de corps :

On applique une couche de 1 à 3 cm d’épaisseur en appuyant fortement. Si nécessaire on utilise des liteaux plaqués au mur comme guide de planéité. Les cailloux ou mottes résiduelles sont retirés pendant l’application.

La première couche n’est pas lissée. La 2ème et 3ème couche sont lissées à la taloche.

Il est possible de dresser la surface à la règle à condition de ne pas trop charger la couche à appliquer.

Entre chaque couche on laisse sécher suffisamment pour que la couche précédente commence à être dure (1 à 2 semaines en hiver sans chauffage).

Rendement enduits d’accroche et de corps :

 Préparation terre + application + nettoyage chantier = 1 h / m² / couche / personne.

Enduit de finition

Les enduits de finition peuvent être réalisés avec de la terre de couleur différente suivant ce vous pouvez trouver au bord des routes dans vos régions.

Ceci montre l’intérêt d’utiliser la toponymie pour trouver de la terre facilement. Les cartes topographiques au 1/25 000° IGN sont parfaites pour cela.

Préparation de la terre :

La terre extraite à la pelle et à la pioche est stockée au sec dans de grand pots plastiques (type conteneurs pour arbustes) récupérés en jardinerie.

Sèche, elle est tamisée (à 2 mm) à la main et stockée au sec. Cette opération est longue, il faut parfois écraser les mottes de terre et tamiser avec un grillage petite maille posé sur un cadre en bois.

Le sable à bâtir est tamisé (à 2 mm) à la main au fur et à mesure des besoins (cette opération est rapide si le sable est sec).

image Cliquez pour la suite de l'article

Lire la suite »